CHEVAL DE GUERRE, UNE HISTOIRE FRANCAISE

CHEVAL DE GUERRE, UNE HISTOIRE FRANCAISE

7 novembre 2014 Non Par peignoir

War horse, a French story

52′ / Français / HD / Histoire – EQUIDIA
Distributeur : Lukarn

Réalisateurs : Serge TIGNERES

Entre 1914 et 1918, les autorités françaises ont réquisitionné sur leur propre territoire, ou ont acheté à l’étranger, près de deux millions de chevaux auxquels vinrent s’ajouter ceux de leurs alliés Britanniques et Américains. En tout, ce ne sont pas moins de onze millions d’équidés qui rejoignirent le front occidental. Leur rôle durant ce conflit a été si fondamental que les historiens s’accordent désormais à dire que sans ces animaux, la guerre n’aurait pu être faite et encore moins gagnée. Or, cet affrontement effroyable a longtemps été considéré comme l’apogée de la mécanisation guerrière. C’était un tort car l’effort de guerre s’est surtout nourri de la puissance animale. Les chevaux ont fourni la piétaille des régiments de cavalerie qui vivaient leurs dernières heures de gloire, ils ont tiré les canons, les ambulances et les chariots, transporté les hommes, les munitions et les vivres dans des conditions effroyables. Ils sont passés là ou rien ni personne ne semblait pouvoir avancer. Leur beauté et leur puissance tranquille ont aussi inspiré l’imaginaire des hommes. Ils ont également su donner de l’affection et un certain réconfort à des âmes humaines fracassées par l’horreur des combats. Les chevaux étaient bien là et si leur image est demeurée gravée sur les films d’archives, les photos et les illustrations, les multiples récits et témoignages des souffrances de la troupe engluée dans les tranchées ont quelque peu estompé leur présence aux côtés des combattants. Le cheval était à peine plus qu’un bien mobilier. Pourtant, la guerre pouvait être racontée à hauteur de garrot. Le rôle prépondérant que les chevaux assumèrent malgré eux méritait d’ailleurs bien qu’en forme d’hommage ils puissent être cités comme des acteurs à part entière du conflit. Encore fallait-il prendre la peine d’écouter ce qu’ils avaient à nous dire…

Between 1914 and 1918, the French authorities requisitioned on their own territory, or bought abroad, nearly two million horses to which were added those of their British and American allies. In all, no less than eleven million equines joined the Western Front. Their role during this conflict has been so fundamental that historians now agree that without these animals, the war could not have been made, much less won. However, this appalling confrontation has long been considered the pinnacle of war mechanization. It was a mistake because the war effort was mainly fed by animal power. The horses provided the foot soldiers of the cavalry regiments who lived their last hours of glory, fired guns, ambulances and wagons, transported men, ammunition and provisions in appalling conditions. They passed where nothing and no one seemed to be able to move forward. Their beauty and quiet power have also inspired the imagination of men. They also knew how to give affection and a certain comfort to human souls shattered by the horror of the combats. The horses were there and if their image remained engraved on the archival films, the photos and the illustrations, the multiple stories and testimonies of the sufferings of the troop mired in the trenches have somewhat blurred their presence alongside the combatants. The horse was little more than a movable thing. Yet the war could be told at the height of the withers. The preponderant role that the horses assumed in spite of themselves deserved that in the form of tribute they could be cited as full-fledged actors of the conflict. Still had to take the trouble to listen to what they had to tell us …